de Buzuntza Setter Anglais

Setter Anglais

Je me rappelle de la naissance de Besta.

C´était un samedi 25 Août (Saint Louis). Nous étions comme chaque année au Soulor il faisait très beau, presque chaud sur le parking  où nous palabrions avant d´attaquer les pentes et ses rodhodendrons.

J´aurais dû me douter que cette journée allait être « spéciale ». Dès le matin, mon épouse m´avait laissé un message qu´Ula avait mis 2 chiots au monde. Deux mâles dont un liver (Bitxi)...et Besta...Qu´importe, mon tour arrive et déjà la compagnie de perdreaux a été levée.  Juste avant mon passage avec Almer un perdreau isolé, mal placé, réduit à néant les espoirs de l´ami Jean Michel Ostiz qui me lance :

-             A toi ! il s´est juste posé en contrebas...

Très vite Almer arrête et le patron est grillé par son adversaire un peu échauffé par des débuts en fanfare. Coulé du fautif rien ! Coulé d´Almer rien non plus ! Pourtant c´est bien là tout le monde en est certain. Tant pis, on raccroche et on relance. Cet enfoiré a dû se carapater en douce. On apprendra plus tard que des spectateurs l´ont levé au bout de leurs chaussures exactement à l´endroit  indiqué...C´est à n´y rien comprendre, pour des perdreaux réputés sauvages...

La course continue. La compagnie est quelque part devant.

 Almer s´immobilise à nouveau mais rien ne fera décoller ces 2 piétards qui cavalent sur le sentier des brebis, ni son coulé ni même ma course ponctuée de cris et jets de cailloux. De toute façon, c´est trop tard, les juges ont levé le reste de la compagnie qui s´était éclipsée sur le côté. Eliminés...

Journée de M... !

Les dents serrées je remonte vers Nicolas et ses pôtes qui ont assisté au désastre depuis un promontoire. Malgré leurs commentaires et leurs encouragements  embrumés par une longue nuit comme il s´en déroule parfois au Soulor, ils n´arrivent pas vraiment à me dérider.

Pour couronner le tout, en remontant au parking un message m´attend pour m´annoncer qu´une métrite  a obligé le vétérinaire à opérer Ula et lui ôter l´utérus. Ceux qui ont connu cette chienne peuvent comprendre quelle catastrophe représente cette nouvelle pour un éleveur.

Je crois bien que ce jour là, j´ai failli tout laisser tomber. Et puis, la passion, les copains, la famille allez savoir !...Sans plagier le poète qui parle de « blés tendres sur des terres brulées ou d´anciens volcans... » je ne sais plus, je crois que Besta est l´exemple même du cabot qui vous fait rêver après des moments difficiles...